Travaux dimanche et jours fériés : lois et réglementations à respecter
24 février 2023Vous souhaitez commencer un chantier dans votre maison ou en copropriété les week-ends et jours fériés ? Il est alors important de respecter…
Par Anaïs BertonDécouvrez comment anticiper facilement vos appels de fonds en copropriété grâce au budget, tantièmes et clés de répartition.
Un appel de fonds est une somme demandée par le syndic. Elle sert à couvrir les charges courantes, financer les travaux votés, et alimenter le fonds de travaux. Le calcul de ces appels obéit à des règles précises, fixées par le règlement de copropriété et les décisions de l’assemblée générale. Il est donc possible d’anticiper le montant de ces appels de manière méthodique.
Un appel de fonds n’est pas arbitraire. Il découle d’un budget voté et d’une clé de répartition.
Chaque année, l’assemblée générale valide un budget prévisionnel. Il couvre l’entretien, les consommations d’énergie, le nettoyage, l’assurance et la gestion courante. Ce budget sert de référence pour les provisions demandées au fil de l’année. Le syndic sollicite ainsi par avance des sommes à échéance régulière pour assurer la trésorerie de la copropriété.
Chaque lot détient des tantièmes indiquant sa quote-part dans les parties communes de l’immeuble. Ces tantièmes sont inscrits dans le règlement de copropriété et déterminent le montant des charges à payer par chaque copropriétaire : plus un lot possède de tantièmes, plus sa contribution augmente.
La répartition des charges varie selon leur nature et repose sur différentes clés :
La clé de répartition est écrite dans le règlement de copropriété et s’impose à tous, syndic comme copropriétaires.
Dans la plupart des immeubles, les provisions sont appelées de manière trimestrielle. Le syndic réclame généralement chaque trimestre un quart du budget annuel. Le calcul est simple :
Montant de l’appel trimestriel = (Budget annuel × tantièmes du lot / tantièmes de l’immeuble) ÷ 4
Le syndic adresse un avis d’échéance avec toutes les explications nécessaires. Le paiement doit être effectué à la date précisée. Une fois l’exercice clos, une régularisation ajuste le trop-perçu ou le solde restant dû.
Les travaux exceptionnels sont décidés en assemblée générale. Le procès-verbal précise le montant, la clé de répartition applicable et le calendrier de paiement. Les appels de fonds peuvent être échelonnés ou demandés en une seule fois, selon le planning retenu par l’assemblée.
Il est possible d’alimenter un fonds de travaux destiné à anticiper de futures dépenses importantes pour l’entretien de l’immeuble. Le taux de prélèvement est voté en assemblée générale et s’exprime généralement en pourcentage du budget prévisionnel ou d’une autre assiette. Ce fonds complète les provisions pour charges courantes.
Un plan pluriannuel de travaux, qui sert à organiser plusieurs années de travaux en avance, permet d’améliorer la prévision financière. Il étale les interventions sur plusieurs années pour éviter des demandes de fonds importantes et inattendues. Pour rester informé sur les travaux prévus, il est recommandé de demander la mise à jour de ce plan lors de l’assemblée générale.
Certaines charges reposent sur votre consommation réelle : chauffage individuel réparti par compteurs, eau froide, etc. Dans ces cas, le syndic appelle une provision estimée, puis effectue la répartition définitive en fin de période à partir de vos index réels.
En fin d’exercice, une régularisation compare les provisions versées et les dépenses effectives. Un solde reste éventuellement à payer, ou bien un crédit vous est restitué si vous avez trop avancé. Le relevé de charges détaille chaque poste : conservez-le pour une éventuelle vente future.
Imaginons un immeuble de 10 000 tantièmes. Votre lot détient 82 tantièmes. Le budget annuel voté pour les charges générales s’élève à 40 000 €.
L’immeuble possède un ascenseur. Les charges d’ascenseur (12 000 €) se répartissent selon une clé spécifique. Votre lot détient 60 tantièmes ascenseur sur 6 000 tantièmes ascenseur.
L’assemblée vote aussi une réfection de toiture de 60 000 €, répartie selon les tantièmes généraux et échelonnée en trois tranches égales.
La copropriété alimente enfin un fonds de travaux de 5 % du budget courant, soit 2 000 €. Votre part annuelle s’élève donc à 2 000 € x 82 / 10 000 = 16,40 €, généralement appelée en une fois.
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N’hésitez pas à discuter de ces points avec le conseil syndical et à demander des explications chiffrées, tracées et documentées. Un tableau de suivi facilite la lecture et la compréhension de l’évolution des charges.
Des travaux privatifs ne modifient pas vos tantièmes, à l’exception de certains cas particuliers, tels que l’extension de votre bien dans les parties communes. En revanche, l’amélioration énergétique ou technique de votre lot peut réduire vos consommations et donc vos charges lors des régularisations. Selon la nature des travaux, une autorisation de l’assemblée générale peut être requise, notamment dès qu’une intervention concerne les parties communes.
Il convient également de bien planifier votre projet afin d’éviter un cumul de sorties d’argent au même moment. Par ailleurs, en plus de la planification financière, il est important de considérer l’aspect technique de vos travaux. Ainsi, un architecte d’intérieur peut vous aider à vérifier la compatibilité de votre projet avec les particularités de l’immeuble.
Renovation Man s’associe avec des architectes d’intérieur professionnels pour garantir le meilleur résultat pour vos travaux. Ils assurent la conception, l’évaluation budgétaire et la coordination, tout en veillant à la conformité avec les règles de la copropriété.
L'anticipation des appels de fonds vous permet de stabiliser votre trésorerie et d'éviter les surprises budgétaires. En étant proactif, vous pouvez aussi contester un calcul mal exécuté et négocier des paiements mieux adaptés à votre situation.
Les tantièmes déterminent votre part de propriété et donc votre poids dans la répartition des charges. Ignorer leur impact peut vous amener à sous-estimer vos obligations financières et causer des tensions lors de régularisations annuelles.
Remettre en question des clés de répartition peut sembler une tâche ardue, mais c'est crucial pour l'équité. Prenez l'initiative de proposer une révision lors de l'assemblée générale et assurez-vous que les anciens systèmes soient adaptés aux réalités actuelles.
Une régularisation négative peut creuser un trou dans votre budget si vous n'êtes pas préparé. Anticipez toujours avec une marge de réserve et posez les bonnes questions sur le calcul de consommation réelle pour prévenir des erreurs coûteuses.
En général, les travaux privatifs n'affectent pas vos tantièmes, mais une extension aura un impact. Tenez compte des règles de copropriété pour éviter les mauvaises surprises, notamment avec des rénovations impliquant des parties communes.
Les impayés peuvent déséquilibrer lourdement la trésorerie d'une copropriété, forçant le syndic à demander des avances imprévues. Cette situation peut compromettre la qualité des services et forcer des mesures de recouvrement agressives.
Un appel de fonds basé sur des calculs douteux peut et doit être contesté. Documentez vos constats, engagez un dialogue ferme avec le syndic et préparez-vous à soulever la question lors de l'assemblée générale pour obtenir des modifications.
Un plan pluriannuel de travaux offre une feuille de route prévisionnelle, évitant des levées de fonds soudaines et conséquentes. Ne pas en avoir peut entraîner une gestion crise après crise, rendant vos obligations financières imprévisibles et stressantes.