Comment et pourquoi construire un mur de soutènement ? À quel prix ?

C'est le meilleur moyen de rattraper le niveau d'un terrain en pente : le mur de soutènement est celui qui retient la terre et forme des terrasses. Il permet de soutenir une terrasse d'agrément ou de créer un accès à votre maison ou à votre terrain malgré la déclivité. Bref : ce mur doit être très solidement conçu.

Quelles étapes pour construire un mur de soutènement ?

Faire construire un mur de soutènement pour un terrain ou une maison, c'est passer par un certain nombre d'étapes précises :

Faites appel à un bureau d'étude pour vérifier la nature du sol

Avant de vous lancer, consultez un professionnel : c'est une démarche indispensable ! Un bureau d'étude technique se livrera à un diagnostic de votre terrain, afin d'évaluer la faisabilité du projet et ses caractéristiques éventuelles. En effet, la nature de votre mur de soutènement, la profondeur de ses fondations ou encore sa hauteur vont dépendre de la nature du sol !

Choisissez votre type de mur en fonction de votre terrain

Pression exercée par le sol, la terre remblayée et l'eau, résistance aux installations prévues au-dessus : le mur de soutènement doit être en mesure de tout supporter. Terrain en pente, réalisation d'une clôture ou ouvrage de renfort : adapter le type de mur de soutènement à vos besoins et à votre terrain est primordial.

Déterminez la profondeur des fondations hors gel

Plus les fondations de votre mur seront profondes, plus elles seront à l'abri du gel qui peut les fragiliser. Une profondeur à moduler selon les conditions climatiques : elle sera plus importante en montagne (jusqu'à 1 m), alors que 50 cm de profondeur devraient suffire en bord de mer.

Gérer l'évacuation des eaux avec un mur de soutènement

Autre point crucial pour la résistance dans le temps de votre mur de soutènement : l'évacuation de l'eau, essentielle pour renforcer sa stabilité. Cela peut passer par le choix de matériaux naturellement drainants (pierre, gabions), ou par la pose de drains tout au long de l'ouvrage. En soulageant la pression liée à l'humidité exercée sur votre mur, ces dispositifs renforcent sa stabilité.

Quel budget pour un mur de soutènement ?

Le prix d'un mur de soutènement va dépendre du type de matériaux choisi, de sa taille et de ses caractéristiques. En moyenne, comptez au moins 150 €/m² pour un mur de soutènement en béton armé, et jusqu'à 400 €/m² pour un mur de soutènement en gabions.

Pourquoi construire un mur de soutènement ?

Le mur de soutènement peut avoir plusieurs usages :

Contenir la terre dans un espace réduit

En contenant la terre sur une certaine hauteur, le mur de soutènement permet de ménager des espaces horizontaux qui viennent augmenter la surface aménageable d'un terrain en pente.

Éviter les glissements de terrain

Sur les terrains à fort dénivelé, la construction d'un mur de soutènement va empêcher le glissement du sol en cas d'intempéries ou de fortes pressions exercées (par une nouvelle construction en surplomb de la pente, par exemple).

Lors de la construction de garage enterré

La construction de murs de soutènement est indispensable lors de l'édification d'une descente pour un garage enterré.

Dans le cas d'un cassement de talus

Pour ménager des espaces praticables sur un terrain en pente, le mur de soutènement va permettre de "casser" le talus et de former une ou plusieurs terrasses.

Pour quels types de murs de soutènement opter ?

Choisissez un type de mur en accord avec les caractéristiques de votre terrain, mais aussi avec vos goûts : le mur de soutènement peut également être esthétique !

Les murs poids : classiques

En pierres, en rochers ou en gabions, très épais, il est particulièrement résistant à la pression du fait de son poids important.

Murs en sol renforcé

Le remblai contenu par le mur est renforcé par des éléments métalliques ou géotextiles qui lui confèrent résistance et souplesse.

Murs auto-stables

Ce mur de soutènement en parpaings (dits aussi blocs à bancher) ou en béton armé est plus léger et moins coûteux en matériaux. La base du mur, enterrée, est renforcée pour un meilleur ancrage dans le sol et obtenir un équilibre naturel avec le remblais.

Murs végétalisés

Recouvert de terre ou de contenants en béton, le mur de soutènement végétalisable accueille des plantes et passe ainsi davantage inaperçu.

Murs en pierre sèches

Constitué de pierres assemblées sans mortier, c'est un type de mur poids monté à la façon d'un puzzle. Il présente l'intérêt d'être naturellement auto-drainant.

Réglementation et murs de soutènement

Quelles règles faut-il respecter et quelles à quelles démarches se livrer avant de se lancer dans l'édification d'un mur de soutènement ?

Une déclaration préalable de travaux est-t-elle obligatoire ?

La construction d'un mur de soutènement n'est soumise à aucune déclaration préalable ou autre démarche particulière.

4 mètres de hauteur maximale pour un mur de soutènement

La hauteur maximale du mur de soutènement ne peut dépasser 4 mètres, pour des raisons de sécurité.

Consulter les normes DTU liées à la construction

Aucune règle spécifique n'encadre la construction d'un mur de soutènement ; de ce fait, ce sont les normes DTU 13.12 et DTU 20.1 qui régissent la construction des murs et des fondations.

Confiez la construction de votre mur de soutènement à des professionnels : ces ouvrages techniques, bien réalisés, vous permettront de changer la façon dont vous profitez de votre terrain.

Contre-indications à la construction d'un mur de soutènement

Dans certains cas, la construction du mur de soutènement ne sera pas possible :

Nature du terrain

Argile, tourbe ou vase : ce type de sol n'est pas suffisamment drainant ni stable. En retenant l'humidité, il augmente la pression sur le mur qui risque de s'effondrer.

Pente de plus de 10°

Une pente trop prononcée renforce la pression du sol sur le mur et augmente fortement le risque de rupture et d'éboulement.

Pression exercée sur le mur

Le calcul précis de la force de pression exercée sur le mur de soutènement est indispensable pour garantir sa stabilité. Il prend en compte le volume de terre que le mur doit retenir, mais aussi le poids des éventuels aménagements édifiés dessus. La force de la poussée doit rester en deçà de 175 déca Newton/m².